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Notre alimentation quotidienne est composée de dizaines de résidus nocifs pour notre corps, tels que les perturbateurs endocriniens, pesticides, additifs potentiellement cancérigènes, contenus dans tous les types d’aliments, même ceux non transformés par l’industrie agroalimentaire comme les fruits et légumes ! La forte augmentation de la production depuis un siècle pour faire face à la démographie croissante, et l’évolution de nos modes de consommation (s’alimenter rapidement, en mode nomade) ne sont pas étrangers à cette toxicité alimentaire de plus en plus importante, représentant des risques directs et indirects pour notre corps. Mais voilà, comment continuer à s’alimenter tout en préservant sa santé ?
Quels sont les types de substances qui empoisonnent notre corps ?
Comment identifier les additifs contenus dans nos aliments ?
Comment distinguer les aliments vraiment toxiques de ceux qui le sont moins ?
Toutes les réponses à ces questions dans les lignes ci-dessous !
Avec mesimplifierlavie.com, apprenez à déchiffrer simplement les étiquettes des aliments lors de vos courses et ainsi manger mieux 😉 !

Les aliments toxiques en chiffres

  • Notre alimentation est composée à 80 % d’origine industrielle. Elle a plus changé en 1 siècle qu’en 3 millions d’années !
  • Part du budget alimentation en 2015 : – de 12 % vs Part du budget alimentation en 1950 : 45 %
  • Presque 130 résidus chimiques ingérés chaque jour par un enfant de 10 ans selon des études récentes.
  • Consommation annuelle de viande en France : 89 kg par personne (2 fois plus que nos grands parents)
  • La France est le 1er utilisateur de pesticides en Europe, et le 3e mondial !
  • Jusqu’à 36 résidus de pesticides différents peuvent être décelés dans une pomme, fruit le plus consommé en France.
  • 75 % des pommes contiennent au moins 1 pesticide et 70 % de ces pesticides sont nocifs pour la santé.
  • Plus de 50 % des fruits et 40 % des légumes consommés en France contiennent des traces de pesticides.
  • 45% de l’alimentation consommée en Europe contient actuellement des résidus de pesticides !
  • 4 fois moins de résidus de pesticides en consommant du Bio !
  • En 1950, 1 million de tonnes de production de substances chimiques dans les produits alimentaires.
  • Aujourd’hui : 250 millions de tonnes de substances chimiques produites par an.
  • La spermatogenèse diminue de 50% entre un homme et son père, conséquence directe de l’ingestion de pesticides via notre alimentation depuis 1 demi siècle. Dans une quinzaine d’années, 1 mâle sur 2 sera stérile.
  • 250 produits chimiques sont retrouvés dans le cordon ombilical, dont des pesticides, des phtalates et du bisphénol A. La croyance selon laquelle les produits toxiques de notre alimentation ne traversent pas la barrière placentaire est donc fausse !
  • En 2030, 35 % de la population française sera obèse.

 

Les types de substances toxiques

Pesticides

Insecticides, herbicides (comme le glyphosate), fongicides : autant de substances chimiques toxiques utilisées par les agriculteurs (mais aussi les particuliers) pour lutter contre les organismes nuisibles tels qu’insectes ravageurs de cultures, mauvaises herbes ou champignons parasites responsables de certaines maladies.

 

Perturbateurs endocriniens

Bisphénol A (contenu dans les emballages plastiques d’aliments, plastique des biberons, boites de conserves, résidus dans l’eau), oestrogènes stéroïdes (dans l’eau des rivière, effets sur la reproduction des poissons notamment), phtalates (plastifiants, trouvés dans les objets contenant du PVC, y compris dans les cosmétiques, certains médicaments et même les pompages dentaires), Polychlorobiphényles ou PCB (exposition surtout via les produits d’origine animale tels que le poisson, la viande, les oeufs, les produits laitiers; retrouvés fréquemment dans le lait maternel), IGF ou Insulin Growth Factor (hormone de croissance donnée aux bovins pour qu’ils grandissent plus vite, et dont les résidus se retrouvent dans le lait et ses produits dérivés)… D’autres perturbateurs endocriniens sont soupçonnés, tels que le tabac, les dioxines, les phénols, les métaux lourds contenus dans les poissons (tels que le chrome et le manganèse dans les crustacés, le plomb et le mercure dans les poissons en général).

 

Additifs

Ce sont des agents (molécules de synthèse le plus souvent) ajoutés aux aliments par les industriels pour les colorer, les conserver, améliorer leur tenue (affermissants, gélifiants) ou comme exhausteurs de goûts, acidifiants, édulcorants…. Ils sont classés en 24 catégories, dont les colorants (E1xx), les conservateurs (E2xx), les antioxydants (E3xx), les agents de texture (E4xx), les exhausteurs de goût (E6xx), les édulcorants (E9xx).

  • E150d (caramel au sulfite d’ammonium) contenu dans la plupart des Colas, dans les ice tea, vinaigres balsamiques, sauce Soja, pizzas et cookies…
  • E171 (dioxyde de titane) contenu dans certains chewing-gum Hollywood, les M&M’s et sauces industrielles
  • E250 (nitrite de sodium) que l’on retrouve dans certaines pizzas industrielles surgelées et dans les tranches de blanc de poulet doré au four
  • E320 (butylhydroxyanisol aussi appelé BHA) contenu dans certaines barres de céréales (Spécial K)
  • E321 (butylhydroxytoluène ou BHT) contenu dans certains bolinos de nouilles japonaises
  • E466 (carboxyméthylcellulose) contenu dans certaines pâtes à tartiner au chocolat
  • E621 (glutamate de sodium) que l’on retrouve dans certaines sauces en brique ou sachet.

 

Antibiotiques

La moitié des antibiotiques produits par l’homme est destinée aux animaux d’élevage, pour des raisons curatives sur les animaux malades mais également ajoutés à l’alimentation des animaux sains (action préventive) : ils se retrouvent donc inéluctablement dans nos assiettes ! Avec la surconsommation d’antibiotiques, les bactéries deviennent ainsi progressivement résistantes (perte d’efficacité des antibiotiques) et lorsqu’elles passent chez l’homme il devient parfois impossible de guérir certaines infections. En effet, si ces bactéries surpuissantes résistent à la cuisson, elles peuvent transmettre le gène de résistance aux bactéries de notre flore intestinale et l’homme devient ainsi vulnérable à ces bactéries qu’il aurait pu combattre plus facilement auparavant.

 

Métaux lourds et autres substances à risques

Les plus préoccupants selon l’OMS : le plomb (contenu dans l’eau, le lait, le pain, le café et boissons diverses), le mercure (présent sous forme de méthylmercure dans l’alimentation, principalement dans le poisson sous toutes ses formes, aussi bien en boite qu’en sushis), l’arsenic inorganique (retrouvé dans les produits de la mer, dans le café, le lait et l’eau), le cadmium (métal lourd le plus inquiétant car notre exposition à ce métal a bondit de 400% ces dernières années; il est présent dans le pain, le pain grillé, les biscottes, le chocolat, les pommes de terre…)

Mais également : l’aluminium (présent dans les légumes, les céréales, le thé, le chocolat, dans l’eau en quantité négligeable, dans les ustensiles de cuisine et les déodorants) et l’antimoine (cancérogène possible et perturbateur endocrinien, présent dans les bouteilles en plastique PET), l’étain, le chrome (dans les crustacés).

 

Sulfites

Composés chimiques provenant du souffre et utilisés comme antioxydants dans beaucoup de produits alimentaires; ils sont contenus dans le vin, les fruits secs, les crevettes et langoustines, les fruits de mer, le cidre / la bière, les médicaments et même les cosmétiques. Allergène majeur, il peut notamment provoquer maux de tête et sinusites.

 

Sel à excès

La limite fixée par l’OMS est de 5-6 grammes par jour, soit une cuillerée à café. Consommer trop de sel favorise la rétention d’eau et l’hypertension. Afin d’éviter d’en ingérer trop dans vos plats, suivez les conseils suivants : évitez les tablettes de bouillon concentré, salez la viande en fin de cuisson seulement (inutile de saler l’eau de cuisson des pâtes), remplacez le sel par des herbes aromatiques ou des épices, évitez les plats préparés, et enfin lisez les étiquettes des produits lorsque vous faites vos courses.

 

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Les risques selon les substances toxiques

Les risques des Pesticides

Ils sont responsables de nombreuses affections allant des cancers (effet cocktail de l’ingestion répétée de pesticides) à l’infertilité en passant par la maladie d’Alzheimer et la perturbation du système hormonal chez le foetus.

 

Les risques des Perturbateurs endocriniens

Le Bisphénol A est facteur de délétion de la spermatogenèse (indirectement sur la fertilité donc), perturbation du système hormonal thyroïdien et effet neurologiques; soupçonné de jouer un rôle sur certaines fausses couches, l’obésité et certains cancers. Les PCB sont classés comme cancérogènes probables pour les cancers hépatobiliaires  (foie, voies biliaires, pancréas). Les phtalates seraient responsables de certaines malformations congénitales de l’appareil reproducteur masculin et perturbation de la maturation sexuelle. L’IGF est soupçonné d’engendrer diabète, obésité, ostéoporose, maladies cardiovasculaires et augmentation des risques de cancer.

 

Les risques des additifs

Les colorants azoïques peuvent provoquer des réactions d’intolérance, atteintes du développement neurologique de l’enfant (hyperactivité notamment). L’un des sous-produits du E150d (contenu dans le Coca cola et le Pepsi), le 4-MEI, est un cancérogène possible, tout comme l’antioxygène E320/BHA et le E321/BHT. Ces additifs sont également soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens et de jouer un rôle dans l’hyperactivité chez certains enfants. Le glutamate (E620 à E625) serait associé à une augmentation de l’obésité selon des études menées sur l’homme et l’animal. Il provoquerait chez certaines personnes des maux de tête et jouerait un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer et de la sclérose latérale amyotrophique. Les nanoparticules du E171 ont un effet inflammatoire sur les poumons lorsqu’elles sont inhalées. Les émulsifiants (E433 et E466) contenus entre autres dans les crèmes glacées, la mayonnaise / vinaigrette industrielle et les desserts lactés auraient procuré sur des souris une inflammation de l’intestin (avec modification de la flore intestinale), accompagnée d’une prise de poids, diabète, augmentation des risques cardio-vasculaires (syndrome métabolique). Les édulcorants de synthèse induiraient, selon une étude récente, une intolérance au glucose (diabète de type 2) et perturberaient aussi la flore intestinale, causant un syndrome métabolique. Nous constatons ainsi depuis ces dernière années une augmentation des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin telle que la maladie de Crohn.

 

Les risques des métaux lourds

Le plomb est cancérogène, serait reprotoxique (affectant la fécondité et/ou la fertilité), responsable du saturnisme (maladie engendrant d’importants troubles psychomoteurs et cognitifs chez l’enfant) et suspecté de jouer un rôle dans la surdité et l’autisme. Une exposition prolongée au mercure favoriserait l’apparition de la maladie d’Alzheimer, mais aussi l’hyperactivité chez l’enfant et l’autisme. L’arsenic inorganique ou le méthylmercure, ingérés en excès ou de façon prolongée, peuvent avoir des conséquences sur le système nerveux central, en particulier pendant son développement. L’arsenic inorganique serait même cancérogène avéré pour l’homme selon le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Le cadmium est toxique pour les reins, le squelette et l’appareil respiratoire; il est neurotoxique, cancérogène et perturbateur endocrinien. L’aluminium favoriserait l’apparition de la maladie d’Alzheimer et est suspecté d’être un facteur de développement du cancer du sein par contact cutané.

 

Quels sont les aliments qui nous empoisonnent le plus ?

Les aliments qui présentent un risque moindre / contenant peu de pesticides : le Concombre, les Poireaux, les Carottes, le Chou, le Melon, les Prunes, la Grenade, le Lychee, le Seigle, le lait, la viande.

Les aliments qui présentent un risque élevé / contenant un fort taux de pesticides : les Tomates, les Pommes de terre, le Pain et les biscuits au blé complet, la Pomme, le Vin, les Fruits rouges, la Banane, les Agrumes, la Laitue, les Pêches, le Raisin, la Goyave et la Papaye, le Thé.

 

Les bons gestes pour éviter les aliments toxiques

  • Privilégier les aliments non transformés et produits frais, fruits et légumes de saison (évitez donc les tomates en hiver).
  • Pour les oeufs, regardez bien le numéro sur la coquille : « 0 » pour les oeufs de poules élevées en plein air et nourries avec des aliments bio, « 3 » pour les poules élevées en batterie et pouvant être nourries avec des OGM.
  • Consommer bio : les fruits et légumes bio ont des concentrations plus élevées d’antioxydants (de 18 à 69 %) qu’en agriculture classique. (source : étude de l’Université de Newcastle – 2014)
  • Eviter le lait de vache et ses produits dérivés (type yaourts) : privilégier le lait (et yaourts à à base de lait…) de chèvre, de brebis ou de soja
  • Eviter tant que possible tout ce qui est packagé et bien lire la composition des aliments lorsque vous faites vos courses; les produits dont les listes d’ingrédients sont les plus courtes sont à privilégier car le plus souvent elles ont moins de choses à cacher !

 

Le rôle du foie

Situé sous les côtes droites, le foie filtre le sang des toxines et secrète la bile, qui permets l’élimination des graisses. Il est souvent silencieux (rarement de manifestations directes de douleur), mais peut parfois nous provoquer des nausées ou un teint jaunâtre les lendemains de fête (lorsqu’on a trop bu et/ou trop mangé).

Recommandations en cas de crise de foie

  • Eviter les aliments raffinés (trop blancs) et préférer les aliments basiques, complets ou semi-complets, plus rapidement et facilement assimilables par l’organisme.
  • Les 2 aliments magiques à consommer pour nettoyer le foie : l’artichaut et le jus de citron.
  • En cas de besoin, faire des monodiètes en consommant un aliment par repas, comme le raisin ou la pomme par exemple.
  • Masser lentement le foie en le déplaçant lentement avec les doigts le long de la côte inférieure droite.

 

CONCLUSION : Conseils et astuces pour manger plus sain !

La tendance depuis quelques mois est au Clean Eating (les clean eaters sont les gens qui mangent sainement). Ce mouvement trouvant ses origines à New York et qui va probablement se développer dans les prochaines années en France, consiste à privilégier la consommation de produits transparents sur leur provenance, les aliments n’ayant subit aucune transformation, bref, un retour à une alimentation la plus saine possible.

Pour éviter de consommer des aliments toxiques, et rechercher un meilleur bien-être, fuir au maximum les OGM en privilégiant les aliments et restaurants Bio, et éviter tant que faire se peut le sucre raffiné (le sucre et le blé nous rendent progressivement dépendants en agissant sur le cerveau comme des drogues lourdes).

Gardez en tête que 80% de la composition d’un produit correspond aux 5 premiers ingrédients figurants sur l’étiquette (dans leur ordre d’apparition). Moins il y a d’ingrédients entrant dans la composition du produit, moins il y a eu de transformation donc mieux c’est !

Il y a donc nécessité d’une prise de conscience pour mieux s’alimenter, non seulement pour conserver une bonne santé mais également favoriser le développement durable, en incitant le développement de la consommation de produits frais, issus de l’agriculture locale.

Sites utiles :

Le site référençant les produits alimentaires et les pesticides qu’ils contiennent

100 produits quotidiens toxiques / Le Nouvel Obs

Les substances chimiques présentes dans notre alimentation quotidienne : résultats de l’étude

Nos assiettes sont-elles toxiques ? / Allo Docteur sur France 5